Chez le psy en famille ? — mai 25, 2018

Chez le psy en famille ?

Trop souvent, un membre de la famille est pointé comme « celui ou celle qui pose problème ». C’est alors celui-ci qui sera emmené chez le psy ou qui s’y rendra de son propre chef.

« Celui qui pose problème » peut aussi ne pas être demandeur de changement ou d’un travail sur lui…  Les consultations individuelles, dans ce cas, seront souvent peu fructueuses. Elles pourraient même confirmer, voire amplifier, un certain statut de « malade » de ce membre de la famille.

N’oublions pas que des difficultés individuelles auront, bien entendu, des conséquences sur tous les autres membres des différents systèmes d’appartenance de l’individu (famille, travail, école, …).

Ces répercussions vont notamment se jouer à un niveau ambiant. Les enfants et les adolescents y sont particulièrement sensibles et peuvent développer toute une série de comportements qui prennent sens dans le contexte.

La thérapie « en famille » ouvre une possibilité de mettre en mots l’ambiance familiale, le vécu de chacun des membres, l’histoire commune mais aussi les différences…

On peut souvent entendre les adultes craindre de dire certaines choses aux enfants. Si tout n’est pas à dire,  beaucoup d’éléments qui concernent les enfants, amenés dans un langage adapté à leur âge peuvent faire « dégonfler » certains troubles psychiques et/ou certaines difficultés relationnelles.

De même, les problématiques rencontrées par les jeunes mettent souvent les parents au travail. Ils peuvent en être affectés personnellement, dans leurs valeurs ou encore en lien avec leur propre histoire mais aussi au sein du couple conjugal. Comment tenir une position parentale cohérente, complémentaire et adaptée à la situation du jeune alors que, dans le couple,  il n’y a pas toujours la même lecture des choses ? A l’extrême, le couple en arrive parfois à se déchirer autour de ces divergences !

Notons aussi toute l’histoire familiale transgénérationnelle qui peut impacter ses membres. A nouveau, nous portons tous une histoire familiale impliquant des croyances et des valeurs. Autant celle-ci nous porte et contribue à notre identification, autant elle peut aussi parfois altérer nos interactions avec les autres qui n’ont pas toujours connaissance de ce qui nous anime et qui sont, eux aussi, pris dans leurs propres enjeux familiaux conscients et inconscients.

Pour conclure,  retenons que certains changements se trouvent facilités par un mouvement global du système dont l’individu fait partie.

Comment choisir son « psy »? — mai 12, 2018

Comment choisir son « psy »?

Parce que choisir un psy aujourd’hui n’est pas toujours chose aisée…

Demander de l’aide n’est déjà pas évident …  En plus, les multiples titres et spécialisations représentent parfois un vrai casse-tête!

Vers qui se tourner en toute confiance ? Quel psy ou thérapeute pourra au mieux convenir à votre démarche ?

Les différents titres :

Psychologue ou Master en sciences psychologiques: il s’agit du diplôme universitaire de base des psychologues. Certains psychologues choisissent de s’affilier à la Commission Belge des psychologues ce qui implique une certaine reconnaissance de leur formation universitaire, le respect du code de déontologie et la possibilité d’un remboursement partiel des séances par certaines mutualités.

Psychothérapeute : il s’agit d’une formation universitaire ou reconnue par une école de psychothérapie qui permet au praticien une approche avec des outils de travail plus orientés : travail familial, approche psychanalytique, psycho-corporelle, …

Psychiatre : formation médicale permettant, entre autres, la prescription de médicaments.

Notons aussi que les psychologues et psychiatres ayant une formation assez généraliste auront souvent tendance à se former ultérieurement en psychothérapie. C’est donc la combinaison des deux formations qui colorera leur pratique.

Cette liste est, bien entendu, non exhaustive. On pourra aussi trouver, parmi les professionnels, des spécialisations en sexologie, psychomotricité, criminologie, …

En résumé, ce ne sont pas les professionnels qui manquent.  Du coup comment s’y retrouver ?

Avant toute chose, une thérapie est l’histoire d’une rencontre. Il ne faut pas hésiter à s’adresser à plusieurs professionnels avant de choisir celui où celle qui vous conviendra. La qualité de contact et d’accueil du psy est fondamentale.

Comme toute rencontre dans la vie, il y en a qui fonctionnent et d’autres pas.  N’oublions pas que c’est au travers de cette rencontre que le travail pourra se déployer ou pas.

Après s’être donc assuré des qualifications du psy, il s’agira donc de s’essayer à cette rencontre…

Il sera alors important d’être à l’écoute de vos ressentis dans la relation thérapeutique. Vous sentez-vous accueilli, respecté dans vos besoins et dans votre histoire ? Ceci sont les premiers indicateurs d’une relation thérapeutique adéquate.

Ensuite n’hésitez pas à questionner votre psy sur sa méthode de travail, tarif, fréquence, … Quel travail peut-il vous proposer et dans quelle mesure cela vous convient? Avoir une communication claire autour du cadre de travail ne pourra que le rendre plus pertinent.

Bonne route !

Par Alexandra Richir, le 12 mai 2018