Trop souvent, un membre de la famille est pointé comme « celui ou celle qui pose problème ». C’est alors celui-ci qui sera emmené chez le psy ou qui s’y rendra de son propre chef.

« Celui qui pose problème » peut aussi ne pas être demandeur de changement ou d’un travail sur lui…  Les consultations individuelles, dans ce cas, seront souvent peu fructueuses. Elles pourraient même confirmer, voire amplifier, un certain statut de « malade » de ce membre de la famille.

N’oublions pas que des difficultés individuelles auront, bien entendu, des conséquences sur tous les autres membres des différents systèmes d’appartenance de l’individu (famille, travail, école, …).

Ces répercussions vont notamment se jouer à un niveau ambiant. Les enfants et les adolescents y sont particulièrement sensibles et peuvent développer toute une série de comportements qui prennent sens dans le contexte.

La thérapie « en famille » ouvre une possibilité de mettre en mots l’ambiance familiale, le vécu de chacun des membres, l’histoire commune mais aussi les différences…

On peut souvent entendre les adultes craindre de dire certaines choses aux enfants. Si tout n’est pas à dire,  beaucoup d’éléments qui concernent les enfants, amenés dans un langage adapté à leur âge peuvent faire « dégonfler » certains troubles psychiques et/ou certaines difficultés relationnelles.

De même, les problématiques rencontrées par les jeunes mettent souvent les parents au travail. Ils peuvent en être affectés personnellement, dans leurs valeurs ou encore en lien avec leur propre histoire mais aussi au sein du couple conjugal. Comment tenir une position parentale cohérente, complémentaire et adaptée à la situation du jeune alors que, dans le couple,  il n’y a pas toujours la même lecture des choses ? A l’extrême, le couple en arrive parfois à se déchirer autour de ces divergences !

Notons aussi toute l’histoire familiale transgénérationnelle qui peut impacter ses membres. A nouveau, nous portons tous une histoire familiale impliquant des croyances et des valeurs. Autant celle-ci nous porte et contribue à notre identification, autant elle peut aussi parfois altérer nos interactions avec les autres qui n’ont pas toujours connaissance de ce qui nous anime et qui sont, eux aussi, pris dans leurs propres enjeux familiaux conscients et inconscients.

Pour conclure,  retenons que certains changements se trouvent facilités par un mouvement global du système dont l’individu fait partie.